Une année de débats parlementaires et des scandales, tels que les lasagnes à la viande chevaline, n’auront pas suffi pour combler les lacunes de la nouvelle loi. Il y manque en effet :

  • l’étiquetage clair de la provenance des composants des produits finis (proposition de la conseillère nationale Adèle Thorens)
  • l’obligation d’étiqueter pour protéger la santé des personnes particulièrement vulnérables (proposition du conseiller national Christian van Singer)
  • l’analyse détaillée des risques pour les productrices et producteurs, l’environnement et la nature
  • l’accès public aux résultats des enquêtes des autorités sanitaires
  • la prise en compte du fourrage.

Les débats parlementaires ont clairement modifié la nouvelle loi sur les denrées alimentaires au détriment des consommatrices et consommateurs et de l’agriculture. Au lieu d’œuvrer pour une déclaration claire, à même de protéger contre les leurres, les députés ont fait des concessions en faveur de l’industrie alimentaire.

Un article sur les denrées alimentaires dans la constitution
Une majorité des députés verts ont rejeté la loi et misent désormais sur l’initiative pour des aliments équitables lancée en mai dernier. Grâce à ce nouvel article constitutionnel, le marché des denrées sera amélioré sur 3 plans :

  • transparence accrue : déclaration obligatoire non seulement de l’origine, mais aussi des conditions de production,
  • concurrence loyale : la production des aliments importés doit répondre au minimum aux normes suisses,
  • production plus durable : les produits issus d’exploitations familiales, du commerce équitable, de cultures saisonnières et régionales doivent obtenir un avantage concurrentiel. Il faudra également tenir compte du fourrage et améliorer le bilan climatique du transport et de l’entreposage.