Suite à l’arrêté du Conseil fédéral du 31 octobre 2007 relatif au principe du Cassis de Dijon, le DETEC a été chargé de réviser l’ordonnance relative à la navigation intérieure pour l’adapter aux directives européennes. La procédure de consultation concernant cette révision s’achève demain. Selon les dires du représentant du DETEC pour ce dossier, cette adaptation a été entreprise volontairement par la Suisse et non pour répondre à une demande de l’UE (Basler Zeitung du 6.2.2008). Cette docilité et cette hâte à l’égard de l’UE est tout à fait incompréhensible.

Les scooters des mers représentent une charge supplémentaire pour l’environnement. Ils sont bruyants, polluants et malodorants et donc extrêmement désagréables pour les autres usagers des lacs. Ils provoquent aussi des remous non négligeables nuisibles à la faune des rives. En matière de navigation, les lacs suisses sont aujourd’hui déjà surchargés, surtout par beau temps. La révision prévoit un affaiblissement des normes de protection de l’environnement naturel et des normes de sécurité des usagers des lacs, ce qui est inacceptable. La délimitation de plans d’eau ad hoc sensés canaliser les scooters des mers ne changera rien au fait qu’ils représenteront une véritable calamité et même un danger pour toutes les personnes en quête de repos.

Si autoriser ces engins sur nos lacs avait au moins le moindre avantage! Mais non, ils ne sont que purs objets de loisir pour une tout petite minorité. Pour le reste de la communauté, ce ne sera que nuisances et désagréments. Le bénéfice économique est quant à lui négligeable.

Pour toutes ces raisons, le parti écologise suisse refuse que les scooters des mers soient autorisés sur les lacs suisses.