L’hiver passé, le taux maximum de poussières fines a été largement dépassé à plusieurs reprises et pour des périodes prolongées un peu partout en Suisse. La probabilité que cette situation alarmante se reproduise cette année est élevée. Pourtant, ni au Conseil fédéral, ni au Parlement, la majorité de droite ne veut définir des mesures urgentes pour parer au plus pressé. Refuser d’agir et de faire face à ce problème équivaut à se résigner face aux menaces graves pesant sur la santé de la population.

Le groupe parlementaire des Verts ne peut rester les bras croisés et interpelle le Gouvernement :

  1. Pourquoi le Conseil fédéral n’estime-t-il pas nécessaire d’élaborer un programme d’urgence ayant pour objectif de protéger ponctuellement la population des effets néfastes des poussières fines?
  2. Quelles mesures concrètes la Conseil fédéral prévoit-il si les valeurs limites sont à nouveau dépassées durant plusieurs jours ces prochains mois? Est-il disposé à édicter des mesures urgentes telles que : l’interdiction temporaire de circuler pour les véhicules et engins diesel non munis de filtre à particules ; la limitation générale de vitesse sur les autoroutes, etc.?
  3. Pourquoi le Conseil fédéral ordonne-t-il, comme mesure préventive contre la grippe aviaire, le confinement des volailles dans certaines régions alors qu’il n’estime pas utile d’être actif pour protéger la santé lorsqu’il s’agit des poussières fines? (Les concentrations élevées de poussières fines causent chaque année plusieurs milliers de décès et rendent malades des dizaines milliers de personnes)

Face à ce problème grave, la passivité n’est pas tolérable. Pour le bien de la population, il faut thématiser ce sujet et l’élaboration d’un programme d’urgence est indispensable.