Aujourd’hui, le Conseil fédéral et les Chambres semblent admettre qu’il n’existe pas d’autre solution que de réduire drastiquement les moyens disponibles pour les investissements de la deuxième étape de Rail 2000 (renvoi aux calendes grecques des options de développement du programme ZEB à hauteur de CHF 3,5 mia, dont la 3ème voie CFF entre Renens et Allaman sur l’axe Lausanne-Genève et les tunnels de Gléresse, du Wiesenberg et du Zimmerberg).

De leur côté, les CFF planifient une augmentation de la demande de 45% à l’horizon 2020, alors que le réseau est aujourd’hui déjà saturé (sur chaque kilomètre de ligne, on fait passer deux fois plus de trains qu’en Allemagne et trois fois plus qu’en France!). Une politique climatique crédible voudrait au contraire que la Confédération anticipe le nécessaire report modal vers les transports publics.

C’est pourquoi les Verts suisses demandent à la Confédération de dégager les financements nécessaires à la réalisation, avant 2020, des promesses de Rail 2000, que ce soit par de nouveaux prélèvements fiscaux, l’affectation de recettes existantes ou par le budget ordinaire de l’Etat ou encore via une hausse temporaire de 20 centimes de l’impôt sur les huiles minérales. Ils s’associeront au lancement d’une éventuelle initiative populaire.
Ils appellent toutes les forces favorables à un développement durable de la Suisse à s’y associer dans des délais compatibles avec les enjeux.