Les Verts se félicitent du NON cinglant à « No Billag ». Un résultat aussi net ne montre pas seulement que l’engagement sans compter des Verts a porté ses fruits. Il montre également qu’une grande majorité de la population soutient les médias publics de notre pays. Et qu’elle désapprouve la politique néolibérale de démantèlement des prestations publiques.

Mais, ce Non net à « No Billag » ne clôt pas le débat. Regula Rytz, présidente des Verts suisses enfonce le clou : « Le libéralisme sauvage appliqué aux médias audiovisuels a été clairement rejeté. C’est un succès important. Discutons désormais des réformes. »

Les Verts veulent raffermir le rôle démocratique des médias publics

La vivacité des débats de ces derniers mois, que les Verts n’ont pas manqué d’alimenter, parle en faveur d’un renforcement du rôle démocratique des médias publics.

Pour les Verts, cela signifie qu’il faut réformer la SSR, et non la détruire : par le choix de ses émissions, la SSR doit se distinguer des stations privées et incarner indépendance, qualité et innovation. Et pour que la SSR puisse diffuser un programme en 4 langues, où chaque groupe de population y trouve son compte, la redevance ne doit plus être revue à la baisse. Mais la publicité laisse une certaine marge de manœuvre : elle pourrait être peu à peu réduite au profit des médias privés, comme le propose une motion que les Verts ont déposée fin février.

Autres revendications Vertes :

  • L’indépendance journalistique des médias publics doit être consolidée grâce à une autorité de surveillance et de régulation indépendante pour l’ensemble des médias.
  • Il faut garantir l’existence d’une agence de presse quadrilingue, telle que l’ATS, afin d’assurer la diversité médiatique, comme le requiert une motion des Verts.

En marge de leur recommandation sur « No Billag », les Verts ont adopté une résolution sur la politique médiatique « Des citoyennes et citoyens bien informés, garants d’une démocratie » en automne passé.

Oui clair au nouveau régime financier 2021

Les Verts notent avec plaisir le Oui clair au nouveau régime financier 2021. A l’exception de quelques ultra-libertaires, tous les partis et la population soutiennent le financement solidaire des services d’intérêt général. Ce vote confirme la position des Verts, qui entendent s’épargner à l’avenir de voter sur le régime financier et ne voient aucune raison de limiter dans le temps la perception de ces recettes fiscales, de portée existentielle pour la Suisse.