L’article sur la protection des Alpes, inscrit dans la Constitution fédérale, interdit toute augmentation de la capacité des routes de transit dans l’espace alpin. Le peuple et les cantons ont de plus, et sans équivoque, voté non en 2004 au percement d’un deuxième tunnel routier au Gothard.

La volonté populaire doit être respectée
La population veut protéger du trafic le précieux arc alpin. Le peuple demande une meilleure protection de l’environnement et, une fois de plus, sa volonté est foulée aux pieds, comme pour l’initiative sur les résidences secondaires. Cette attitude est inacceptable et les Verts se battront pour que la décision du peuple ne soit pas vidée de son sens et n’hésiteront pas à saisir l’arme du référendum.

L’acheminement par le rail coûte 3 milliards de moins
Les Verts indiquent également que les capacités de transport sur le rail seront doublées avec les NLFA et ce d’ici le début des travaux d’assainissement du tunnel en 2020. Ainsi, la rénovation pourrait être menée sans paralyser le trafic ou engendrer des dépenses supplémentaires. Si les voitures et les camions sont acheminés par le rail de façon systématique, l’assainissement du tunnel routier du Gothard coûtera alors 3 milliards de francs de moins, compte tenu des coûts induits, que si l’on se décide à construire un second tube.

L’objectif de transfert du trafic doit être mis en œuvre
Les Verts désapprouvent de plus que la construction d’un second tube repousse aux calendes grecques l’objectif de transfert du trafic, pourtant inscrit dans la Constitution. L’Association suisse des transporteurs routiers (ASTAG) demande d’ailleurs déjà très clairement que cet objectif soit diminué. Deux tubes routiers à travers le Gothard sont une voie royale pour une vague déferlante de poids lourds à travers les Alpes – au détriment de la volonté populaire et de l’environnement.