Il y a longtemps que les VERT-E-S sont convaincu-e-s que les questions ouvertes peuvent être clarifiées au cours de négociations. Et c’est désormais enfin également la conviction du Conseil fédéral, puisqu’il veut reprendre les négociations avec l’UE. Elles doivent démarrer avec courage et détermination durant le 1er trimestre 2024 déjà.
Nicolas Walder, conseiller national GE

Les VERT-E-S se réjouissent de la mise en consultation d’un mandat de négociation. Nous attendons maintenant que le Conseil fédéral entame des négociations durant le 1er trimestre 2024. Nous sommes depuis des années convaincu-e-s qu’il est possible de clarifier les questions ouvertes. 

On ne peut que regretter tout le temps perdu depuis l’interruption incompréhensible des négociations autour de l’accord-cadre. Or, c’est symptomatique de la politique fédérale actuelle. Pour toutes les questions importantes, le Conseil fédéral temporise, voire recule, avec des conséquences néfastes pour la Suisse : il y a longtemps que notre pays n’est plus à l’avant-garde. Par exemple, en politique climatique, c’est l’UE qui donne désormais l’exemple : pacte vert pour l’Europe, mise sur pied d’une industrie solaire ou encouragement de l’économie circulaire, sont autant de programmes ambitieux, qui améliorent la protection du climat et de l’environnement sur tout le continent. 

Autre exemple, les droits sociaux : l’UE encourage des salaires minimums à l’échelle européenne, l’égalité salariale entre les genres et le respect universel des droits humains et de normes environnementales, notamment via la loi sur les chaînes d’approvisionnement ou le mécanisme d’ajustement carbone aux frontières (MACF).    

C’est pourquoi les VERT-E-S sont convaincu-e-s qu’un rapprochement avec l’UE et une clarification des questions en suspens sont d’abord une chance pour la Suisse. Le véritable danger pour la protection climatique, la protection salariale et le service public, ce n’est pas l’Union européenne, mais le Conseil fédéral, car il aurait pu les renforcer en prenant des mesures internes, indépendamment de négociations avec l’UE.