Le Parlement s’est prononcé aujourd’hui contre la modernisation de la loi sur la protection de l’environnement et contre une économie durable. Le peuple et les cantons auront la possibilité de corriger cette erreur en juin ou en septembre 2016, en acceptant l’initiative populaire « Pour une économie durable et fondée sur une gestion efficiente des ressources (économie verte) ».

Une évidence
L’initiative veut réduire – d’ici 2050 – l’impact écologique de la Suisse à un niveau que la nature puisse supporter. En suivant 3 axes : protection climatique, efficience des ressources et importations « propres ». L’objectif poursuivi correspond à celui de l’accord climatique de 1,5-2°C conclu à Paris, à l’agenda onusien du développement durable pour 2030 et au 7e programme d’action européen en faveur de l’environnement : « En 2050, nous vivons bien, dans les limites écologiques de notre planète ». Aujourd’hui, nous aurions besoin de 2,8 planètes si tous les pays avaient l’empreinte écologique de la Suisse.

Large soutien
Les Verts, le PS, les Vert’libéraux, swisscleantech, le Global Footprint Network, Pusch ainsi que la Jeunesse socialiste et les Jeunes Verts s’engagent dans le comité « Oui à l’économie verte », en vue de gagner la bataille des urnes. Ils ont fondé une association à cet effet. D’autres organisations réfléchissent à la rejoindre : Pro Natura, le Fonds Bruno Manser et oeku Eglise et environnement ont déjà annoncé qu’ils soutiennent l’initiative.

Un succès à portée de main
Lors de sa campagne, le comité entend montrer à la fois la nécessité écologique et le potentiel d’une économie verte. La population est d’ailleurs largement favorable à une protection accrue de l’environnement. En acceptant l’initiative, on donne une impulsion importante pour des emplois d’avenir, l’innovation et la compétitivité tout en réduisant les coûts grâce à une plus grande efficacité énergétique et matérielle. Elle est dans l’intérêt de notre pays, mais il s’agit également d’un devoir d’équité vis-à-vis des autres pays et des générations futures. Car nous n’avons pas de planète B !