Le contre-projet doit avoir comme objectif que d’ici fin 2015 les voitures n’émettent en moyenne plus que 130 grammes de CO2 par kilomètre. En approuvant cet objectif, le Conseil national revient sur une de ses décisions antérieures; à l’époque, il voulait encore que la valeur limite soit de 150g CO2 /km. Aujourd’hui, il adopte les mêmes objectifs que l’Union européenne.

Les Verts attendent des parlementaires qui ont soutenu la proposition d’aujourd’hui qu’ils élaborent immédiatement un contre-projet vraiment cohérent, et qu’ils l’adoptent aussitôt. Une tentative de dilution des objectifs constituerait une tactique dilatoire pour retarder la votation sur cette initiative populaire.

Il est en principe possible de faire face efficacement à la problématique climatique par des prescriptions comme par des incitations financières. Le contre-projet du Conseil fédéral manque par contre d’améliorations en ce qui concerne la sécurité du trafic routier. Tant que cela n’est pas résolu, l’initiative tank urbain constitue toujours un complément indispensable au contre-projet.

Le lobby automobile est tellement fortement implanté au Palais fédéral que le comité d’initiative était bien conscient qu’il ne fallait pas s’attendre à ce que le Parlement approuve l’initiative. Mais ses chances devant le peuple sont bien meilleures, comme un sondage de l’émission Kassensturz l’a montré mardi passé; sur 11’000 téléspectateurs et téléspectatrices, 57%s’étaient exprimés en faveur de l’initiative.