Aujourd’hui, un ménage suisse sur trois abrite au moins une arme à feu, d’origine militaire dans leur grande majorité. Chaque année, environ 300 personnes perdent la vie dans notre pays des suites d’un coup de feu. Ce sont 300 de trop!

Pour Josef Lang, conseiller national des Verts (ZG), il s’agit de se déterminer quant à une question centrale, à savoir fixer des priorités entre des vies humaines et leur sécurité ou une idéologie historiquement dépassée qui voit en son arme personnelle la « fiancée » du soldat.

La présence d’une arme à domicile constitue une menace qui peut transformer la vie de femmes et d’enfants en véritable enfer, comme l’a souligné la conseillère nationale socialiste (ZH) Chantal Galladé : « les propriétaires d’arme qui n’apprennent pas, au sein d’une fédération sportive ou de protection, son maniement correct et responsable détiennent un instrument mortel entre leurs mains ».

Heiner Studer, président du PEV, s’est, pour sa part, clairement exprimé en faveur de la protection face à la violence des armes : « je suis pour une législation restrictive s’agissant des armes car en tant que chrétien, la protection de toute vie m’est sacrée et très importante. Toutes les expériences montrent que, dans notre pays, on peut trop aisément disposer d’une arme ».

Même mot d’ordre pour les Femmes démocrates-chrétiennes. Selon sa présidente Babette Sigg, « le foyer familial doit être débarrassé des armes militaire. Nous ne voulons pas de fusil d’assaut sous le lit comme dans les placards. La protection de la famille, la sécurité des femmes et des enfants sont prioritaires. Sans compte qu’avec l’adoption de cette initiative, des suicides pourront être empêchés et notre société se doit de donner un signal clair en faveur de leur prévention.

Enfin, pour Maurice Page, conseiller général chrétien-social (FR): « un des premiers rôles de l’Etat consiste à assurer la sécurité de l’individu et de la collectivité. Pour cela il a non seulement le droit, mais le devoir de contrôler la détention et l’usage des armes. Cette restriction des libertés individuelles n’est ni contestable, ni contestée. Nous ne vivons pas au Far-West ! »