avion de combat F-35A
© Richard R. Schünemann on Unsplash

Votons non à l’achat de nouveaux avions de combat

  • Non aux milliards pour des avions de combat : cet argent fera défaut pour d’autres investissements nécessaires, car chaque franc ne peut être dépensé qu’une seule fois ! Et après la crise du COVID-19, il s’agit plus que jamais d’investir dans la santé et un plan de relance vert.
  • Pour maintenir la sécurité, nul besoin de nouveaux avions de combat : les F/A-18 actuels peuvent remplir les tâches de police du ciel.
  • La Suisse devrait s’armer contre les véritables menaces, au lieu d’investir des milliards dans du matériel de guerre superflu. Le réchauffement climatique et les cyber-risques doivent être prioritaires.

Sous réserve de la décision de l’assemblée des délégué-e-s

L’arrêté fédéral « Air2030 » (19.039) propose l’acquisition de nouveaux avions de combat pour la somme globale de six milliards de francs. L’arrêté ne précise ni le nombre, ni le type d’avions. L’acquisition d’un système de défense sol-air de longue portée (env. deux milliards de francs) a été scindé du projet. Les entreprises étrangères mandatées devront compenser 60% de la valeur des contrats par l’octroi de mandats en Suisse (« affaires compensatoires »).

Suite à un référendum lancé notamment par les VERT-E-S et le GSsA, la population est appelée à se prononcer une nouvelle fois sur l’achat d’avions de combat. Pour rappel, la population avait nettement refusé en 2014 l’achat de 22 Gripen pour un montant de 3.1 milliards de francs.

Du pur gaspillage d’argent

Le Conseil fédéral et le Parlement veulent dépenser pas moins de six milliards de francs pour acquérir de nouveaux avions de combat. Et d’après plusieurs experts, si l’on compte les frais d’exploitation, d’entretien et de modernisation des avions, les coûts pourraient même s’élever à 24 milliards de francs. Or, suite à la crise du COVID-19 et à une baisse des recettes fiscales, des plans d’austérité de la part des collectivités publiques pourraient voir le jour. Aujourd’hui plus que jamais, nous ne pouvons pas gaspiller 24 milliards de francs dans des avions de combat alors que des domaines essentiels à la Suisse de demain, tels que la santé et la transition écologique, ont besoin de deniers publics.

Cet arrêté fédéral est de plus d’un véritable chèque en blanc : la population votera sans connaître ni le nombre, ni le type d’avion et encore moins le nom du constructeur et son pays d’origine. Pour rappel, la population avait nettement refusé en 2014 l’achat de 22 avions de type Gripen pour trois milliards de francs.

Un sens des priorités aberrant

Plutôt que d’investir des milliards dans des guerres imaginaires, la Suisse devrait concentrer ses ressources pour répondre aux véritables menaces. Or de nouveaux avions de combat ne peuvent ni nous protéger des épidémies ni nous permettre de lutter contre la crise climatique.

Un achat inutile

En prolongeant l’engagement des F/A-18 jusqu’en 2035, la police de l’air peut tout à fait remplir ses missions. L’achat de nouveaux avions de combat est donc inutile. De plus, un conflit aérien sur le territoire européen est hautement improbable. Entourée de pays amis, la Suisse doit arrêter de dépenser des milliards pour des guerres d’un autre temps et se concentrer plutôt sur son rôle de médiatrice de paix.