Après le Oui à RFFA, il faudra éviter le démantèlement du service public
Les VERT-E-S regrettent l’acceptation du « deal » RFFA. Ce projet stabilise certes les finances de l’AVS, mais son volet fiscal ne fera qu’attiser la concurrence fiscale déloyale que se livrent les cantons, ainsi que la sous-enchère fiscale internationale dévastatrice pour les pays les plus pauvres. Il s’agit maintenant d’éviter que ces baisses d’impôts non-finançables ne se fassent au détriment du service public et de la classe moyenne dans les cantons. Prochains débats cantonaux à suivre : Zurich, Fribourg et Valais.
Après le Oui au projet RFFA, les VERT-E-S suivront de près la mise en œuvre de cette réforme fiscale. Comme ils l’ont déjà fait dans les cantons de Berne (fin 2018, les VERT-E-S avaient mené une campagne couronnée de succès) et de Soleure, les VERT-E-S s’opposeront à toute réduction d’impôt sur le bénéfice opérée aux dépens du service public et de la classe moyenne. Les VERT-E-S demandent, en outre, une application transparente et harmonisée des nouveaux outils d’optimisation fiscale dans les cantons. Et ils s’engageront avec détermination pour que la Suisse mène une offensive en faveur de l’équité fiscale internationale. C’est d’autant plus nécessaire que les nouvelles échappatoires fiscales prévues par la RFFA vont encore aggraver la sous-enchère fiscale internationale, aux dépens des pays les plus pauvres. Pour la présidente Regula Rytz, « Au lieu d’attiser la sous-enchère fiscale, la Suisse, en tant que place économique fortement connectée au monde, doit enfin s’engager en faveur d’une équité et d’une harmonisation fiscales internationales ».
Les VERT-E-S voient, par contre, positivement le Oui à la stabilisation de l’AVS. Ils sont toutefois convaincus que les partis bourgeois doivent assumer leurs responsabilités à l’égard de l’assurance sociale la plus importante de Suisse, même sans la combiner avec une réduction massive de l’impôt sur le bénéfice. C’est pourquoi ils avaient demandé au Parlement de séparer les deux projets. Car le fait de combiner deux thèmes différents pour « faire passer la pilule » pose la question de la formation démocratique de l’opinion. Ce dérapage ne devrait pas se reproduire. Pour les VERT-E-S, il est clair qu’après le résultat net d’aujourd’hui, la réforme de l’AVS à venir devra en particulier améliorer la situation des travailleuses et travailleurs à faible revenu, ainsi que celle des femmes, plutôt que de la péjorer. Une augmentation de l’âge de la retraite serait, en outre, irresponsable au vu de la pression croissante qui pèse sur les travailleuses et travailleurs âgé-e-s.
Meilleur contrôle de la possession d’armes – meilleure protection contre la violence des armes
En exprimant un Oui net à l’adoption de la directive européenne sur les armes, les votantes et les votants se sont prononcé-e-s pour un meilleur contrôle de la possession d’armes à feu par les privés. Les VERT-E-S s’en réjouissent. Ils continueront à s’engager pour une régulation plus stricte de la possession d’armes par les privés, et donc pour la sécurité de la population : les armes à feu, et en particulier les armes d’ordonnance, n’ont rien à faire dans les foyers. Elles conduisent chaque année à des suicides ainsi qu’à des tentatives d’homicides, voire à des homicides, en particulier dans le contexte de la violence domestique.