Empêcher la population de se prononcer sur le choix du F-35 est une erreur. C’est un déni démocratique que le Conseil fédéral et le Parlement fassent fi d’une initiative populaire en suspens.
Fabien Fivaz, conseiller national NE, membre CPS

Les VERT-E-S déplorent le manque de sensibilité démocratique du Conseil fédéral et d’une majorité du Parlement. En décidant aujourd’hui que les contrats d’achat des avions de combat doivent être signés d’ici fin mars 2023, le Conseil fédéral rend impossible une votation sur l’initiative Stop F-35 avant la signature des contrats. Et ce, bien que la Commission de gestion ait rappelé la semaine dernière que décider d’acheter un type d’avion de combat est une affaire hautement politique.

Malgré cela, le Conseil fédéral et la majorité du Parlement ont décidé aujourd’hui de faire fi de l’initiative populaire en suspens et donc de la volonté de plus de 100’000 ayants droit. C’est un déni de démocratie. Les citoyen-ne-s ont le droit de décider si la Suisse a vraiment besoin d’un bombardier furtif américain conçu pour attaquer, sans parler des risques financiers qu’il représente.

De même, le Parlement a décidé de continuer à entretenir une flotte d’avions F-5 uniquement à des fins de démonstration – pour la « Patrouille Suisse ». Pour les VERT-E-S, cette décision est incompréhensible. Dépenser chaque année 25 millions de francs pour de vieux avions est un non-sens, surtout en temps de crise climatique.