L’avortement est une question de santé et d’autodétermination, en aucun cas un délit. Le refus de supprimer l’avortement du code pénal est une occasion manquée de renforcer les droits des femmes et de s’opposer à une politique désuète et conservatrice.
Léonore Porchet, conseillère nationale VD

Le droit à l’avortement relève en Suisse de l’exception. Cela signifie que l’avortement y est d’abord considéré comme une infraction… que l’on renonce à punir s’il intervient dans les 12 premières semaines de la grossesse (régime du délai). Cette situation est lourde de conséquences : la loi stigmatise la femme en raison de sa décision, au lieu de donner la priorité à sa santé.

Pour les VERT-E-S, il est clair que l’avortement n’est pas une infraction, mais une question de santé et du droit à disposer de son propre corps. Par conséquent, l’avortement n’a rien à faire dans le Code pénal. C’est pourquoi nous avons déposé au Parlement une initiative parlementaire largement soutenue en vue de décriminaliser l’interruption volontaire de grossesse. En la rejetant à une faible majorité, la Commission des affaires juridiques fait preuve d’indigence sociétale et rate l’occasion de renforcer les droits des femmes.

Il est important que le Parlement s’oppose aux attaques tous azimuts contre le droit à l’avortement et les droits des femmes : celles-ci n’ont pas seulement lieu aux États-Unis, mais des initiatives ont également cours en Suisse.

Les VERT-E-S monteront résolument aux créneaux contre cette réaction conservatrice afin de renverser la décision de la Commission des affaires juridiques.