Des règles pour les marchés financiers plutôt que de vieilles recettes
Des recettes conservatrices d’un autre temps ne permettront pas d’amortir les effets négatifs du franc fort sur les entreprises, les emplois et les salaires. Nous avons plutôt besoin d’une économie durable qui met un terme aux arnaques monétaires et à la surexploitation des ressources naturelles grâce à des marchés financiers régulés, de l’innovation écologique et davantage de droits pour les salarié-e-s.
Les Verts demandent la tenue d’un débat d’actualité sur le franc fort pendant la session de mars. Dans ce but, ils déposeront une interpellation au Conseil fédéral.
Stopper l’arnaque monétaire avec le franc
Le franc doit servir à la petite économie nationale ouverte de la Suisse et non pas attirer les flux financiers du monde entier en tant que lieu de « refuge ». L’économie réelle ne doit pas être menacée par la spéculation sur les taux de change. Les Verts demandent donc d’examiner l’inscription dans la Loi sur la banque nationale la stabilité des taux de change comme complément à la stabilité des prix.
Le Conseil fédéral doit également introduire un impôt sur les transactions financières et des contrôles des mouvements de capitaux. Ces mesures permettraient de limiter cette spéculation monétaire nocive. Ceux qui refusent ces mesures soutiennent les spéculateurs et l’arnaque monétaire.
Promouvoir l’innovation technologique et les marchés locaux
Les conservateurs d’Economiesuisse, du PLR et de l’UDC utilisent sans vergogne le franc fort comme prétexte pour faire avancer leurs idées dépassées. Ils proposent ainsi de renoncer au tournant énergétique et à l’économie verte, de réduire les impôts des entreprises, de baisser les salaires, de prolonger les ouvertures de magasins et d’introduire un taux unique pour la TVA, en argumentant que cela amortirait les effets du franc fort.
Or, la Stratégie énergétique 2050 et l’économie verte contribuent comme aucun autre projet à renforcer l’économie intérieure, à garantir des emplois durables et à préserver les ressources naturelles. Elles rendent la Suisse plus indépendante des importations et renforcent l’économie locale. Le tourisme et les branches exportatrices devraient également mettre l’accent sur la durabilité et les offres innovants et écologiques.
BNS : intervenir avec des taux négatifs et des achats de devises
Le franc surévalué augmente la pression sur les salaires et les conditions de travail. Il ne peut pas en être ainsi. La BNS peut et doit continuer à intervenir en achetant des devises et en imposant des taux négatifs afin de stabiliser la situation. Il serait en particulier inadmissible que les entreprises péjorent les conditions de travail de leurs employé-e-s.