Il est inquiétant que les organisations faitières traditionnelles, censées donner le ton pour l’économie en Suisse, n’aient pas encore passé au 21e siècle et ne proposent aucune solution pour que l’économie prenne sa place dans la résolution des défis actuels : réchauffement climatique, érosion de la biodiversité et numérisation.
Sophie Michaud Gigon, conseillère nationale VD

L’« agenda économique » d’economiesuisse, de l’Union patronale suisse (UPS) et de l’Union suisse des arts et métiers (USAM) ne contient que de vieilles recettes, telles qu’un appel à déréguler, mais aucune solution aux défis actuels. À l’instar de leur politique en trompe-l’œil au cours de la pandémie, les intérêts des PME novatrices passent à nouveau à la trappe.

L’économie d’avenir est verte. C’est pourquoi les VERT-E-S militent en faveur d’une politique qui fonde l’économie novatrice et climatiquement neutre du 21e siècle. Nous n’avons pas besoin d’une nouvelle déréglementation, comme le proposent les trois faîtières, mais d’un cadre légal clair pour sortir le bâti et la mobilité de l’ère fossile. La régulation est utile si on l’applique de manière ciblée, elle permet notamment d’éviter la concurrence déloyale et d’assurer le bon fonctionnement du marché. Elle peut inciter à générer de nouvelles valeurs ajoutées et à développer des secteurs économiques inédits. Pour y parvenir, il faut un pacte Vert pour effectuer les investissements nécessaires à la transition écologique, comme par exemple lancer une offensive en matière de reconversion en faveur de métiers compatibles avec la protection climatique. A cet effet, les VERT-E-S ont avancé des propositions concrètes dans leur programme de relance.

Le tournant Vert est une chance unique de créer des dizaines de milliers d’emplois. Le programme d’economiesuisse, UPS & USAM ne contribue ni à relever les défis actuels et ni n’exploite l’occasion de renforcer la place économique suisse.