Nos ressources naturelles ne doivent pas faire les frais d’économies à courte vue. Les Verts veulent un programme de législature équilibré et favorable à la population comme à l’environnement.
Adèle Thorens Goumaz, conseillère nationale VD

Les Verts plaident en faveur d’un programme de législature équilibré, en lieu et place d’un ordre du jour réduit à des économies à courte vue. La commission chargée de l’examen du projet a choisi de privilégier des économies à court terme, au prix de dommages à long terme. Ses propositions sont autant d’attaques impitoyables contre les mesures déjà minimales qu’avait prévues le Conseil fédéral en faveur de la population et de l’environnement.

Pour les Verts, il est urgent d’y apporter des correctifs axés sur la durabilité, dans les domaines de l’environnement, de l’économie et de la société :

Environnement

  • Le plan d’action lié à la Stratégie biodiversité doit être mis en œuvre de manière crédible: plus d’un tiers des espèces animales ou végétales sont menacées. La Stratégie biodiversité, demandée en 2008 par le parlement, n’a encore débouché sur aucune mesure concrète. Il est temps d’agir!
  • Une politique climatique visant à réduire de 75% les émissions CO2 produites par la Suisse d’ici 2030, dont 40% minimum à l’intérieur du pays, doit être menée : le Conseil fédéral n’est pas assez ambitieux et doit prendre des mesures – nécessaire et réalisables – contre le réchauffement climatique ici et ailleurs.

Economie

  • L’accord de libre-échange TISA doit être biffé du programme de législature : la Suisse doit complètement sortir de ces négociations sur les services.
  • Un message sur l’économie circulaire, durable et utilisant efficacement les ressources doit être adopté : la Suisse doit se doter de conditions-cadre ménageant les ressources, et créatrices d’emplois, qui rendront notre pays plus compétitif.

Société

  • Un message sur le congé paternité doit être adopté : les Verts requièrent un plan d’action créant les conditions permettant de mieux concilier vie familiale et travail rémunéré.
  • L’attaque contre la loi sur l’égalité doit être écartée : il faut enfin réaliser l’égalité salariale entre femme et homme, décidée il y a 35 ans.
  • La collaboration internationale doit être améliorée : il faut relever les dépenses de coopération au développement à hauteur de 0,7% du produit intérieur brut d’ici 2020. Un des pays les plus riches de la planète, le nôtre, est à la traîne par rapport aux autres pays européens.