La politique bourgeoise de démantèlement nuit à la Suisse
Le débat budgétaire prévu aujourd’hui au Conseil national manque de clairvoyance : investir dans l’armée, amputer la coopération au développement et mettre le personnel fédéral sous pression portera préjudice à la Suisse. Les VERT-E-S rejetteront le budget en l’état. Mais la question des trains de nuit offre au Conseil national la possibilité de planifier à long terme.
Le Conseil national entame aujourd’hui le débat budgétaire et, comme l’année dernière, il se montre incapable d’envisager l’avenir. Il prévoit de gonfler encore plus un budget militaire déjà démesurément augmenté et de couper dans la coopération au développement et dans l’aide humanitaire. « Ce budget est négligent et manque de vision à long terme en matière de sécurité car la coopération internationale est gage d’un monde plus sûr et prévient les conflits », explique Gerhard Andrey, conseiller national FR.
Alors que l’État ne peut pas fonctionner sans son administration, le Conseil national prévoit d’économiser encore plus que le gouvernement sur le dos du personnel fédéral. A l’évidence, il n’est pas question ici de vigilance financière, mais d’une démonstration de force. « Au lieu d’amputer le budget à tour de bras, nous devons sans tarder adapter le frein aux dépenses », requiert Gerhard Andrey. « Les finances fédérales vont bien et vouloir à tout prix en réduire les dettes nous portera préjudice à terme. »
Seule lumière au bout du tunnel : l’encouragement des trains de nuit où la Commission des finances du National se montre plus perspicace que le Conseil des États. Elle reconnaît que les trains de nuit sont une véritable alternative au transport aérien climaticide. Les VERT-E-S interviendront pour que l’argent des trains de nuit ne soit pas biffé, comme le voudrait la Chambre haute. Il faut investir dans le trafic ferroviaire international au lieu de continuer à subventionner le trafic aérien.