Lancement de la campagne interpartis « Non à l’élection du Conseil fédéral par le peuple »
Les Verts s’opposent à l’initiative de l’UDC pour l’élection du Conseil fédéral par le peuple. D’une part, le financement des campagnes électorales devrait être réglementé de manière transparente. D’autre part, une élection basée sur une seule circonscription pose aussi problème car, selon ce modèle, la majorité alémanique choisirait également les représentants des minorités latines.
Les Verts s’engagent dans le comité interpartis « Non à l’élection du Conseil fédéral par le peuple » lancé cet après-midi lors d’une conférence de presse. « Une campagne électorale pour le Conseil fédéral favoriserait les partis riches et proches de l’économie. Ils pourraient inonder le pays d’affiches et d’annonces, et les ménages avec des mailings. Les petits partis financièrement indépendants seraient désavantagés. L’initiative ne prévoit de surcroît pas de plafonnement pour les dépenses liées aux campagnes. La démocratie n’en sortirait pas renforcée! », argumente le président du groupe parlementaire, Antonio Hodgers, en expliquant la position des Verts.
Est-ce aux Zurichoises et Zurichois d’élire les conseillers fédéraux romands?
Avec une élection majoritaire dans une seule et unique circonscription, l’équilibre entre les régions et les sexes serait menacé. L’initiative garantit certes deux sièges aux minorités régionales, mais les conseillères et conseillers fédéraux latins seraient de facto choisis par les Suisses alémaniques qui représentent 70 % de l’électorat.
Les Verts proposent une réforme différente
En mars 2010 déjà, les Verts préconisaient une réforme du Conseil fédéral. Ils proposaient de répartir les grands départements, comme le DETEC et le DFI, entre plusieurs personnes en augmentant à neuf le nombre de conseillères et conseillers fédéraux. Pour doter le gouvernement d’une véritable cohérence, les Verts demandaient que la durée de la présidence soit prolongée à quatre ans et que les démissions en cours de législature soient limitées. Ils demandaient également un scrutin de liste. Et pour renforcer les droits populaires, les Verts réclament depuis longtemps l’introduction des initiatives législatives et des référendums financiers.
La conclusion d’Antonio Hodgers est explicite: « Nos propositions sont meilleures qu’une élection par le peuple avec des sources de financement non transparentes et une circonscription électorale non démocratique. Par conséquent, nous disons NON à l’initiative de l’UDC. »
Pour toute information complémentaire :
Antonio Hodgers, président du groupe parlementaire, 078 709 92 77
Miriam Behrens, secrétaire générale, 079 750 48 77