La dernière révision de la loi sur l’asile est particulièrement problématique car elle touche la protection des personnes les plus vulnérables en supprimant les procédures d’ambassade : femmes et enfants, livrés aux mains des passeurs, devront entreprendre un voyage dangereux, parce qu’ils seront obligés de déposer leur demande d’asile en Suisse. De plus, ranger la désertion comme motif d’exclusion de l’asile, même si elle est cause de tortures ou de traitements inhumains, fragilise les personnes qui s’opposent avec courage à un régime militaire dictatorial, comme en Syrie ou en Erythrée.

Impossibilité d’une procédure équitable
La création de camps pour les requérants dits « récalcitrants » ouvre, quant à elle, la porte à l’arbitraire en raison du flou des critères. Enfin, réduire le délai de recours de 30 à 10 jours, comme le prévoient les phases tests, rend impossible une procédure équitable. Autant de raisons pour lesquelles les Verts ont soutenu activement le référendum lancé par les Jeunes Verts et les défenseurs de l’asile.

Seule une partie infime des réfugiés trouve protection en Suisse
Indépendamment des durcissements, le nombre de requérants en Suisse suit la même évolution que dans les pays voisins. Les causes de l’exil sont les innombrables guerres civiles, les violations des droits de l’homme et la misère, qui frappe les gens. A l’échelle mondiale, 43 millions de personnes sont sur le chemin de l’exil : 80% restent dans leur région d’origine, à savoir les pays en voie de développement, et seule une infime partie trouve refuge en Europe et en Suisse. Et la situation risque d’empirer.

Les Verts invitent donc tous les Suisses qui ne veulent pas sacrifier à nouveau une part d’humanité à voter contre la suppression de la procédure d’ambassade et contre l’exclusion de l’asile des déserteurs, et donc à voter NON le 9 juin.

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Robert Cramer, vice-président, conseiller aux Etats GE, membre CIP, 079 250 05 00
Ueli Leuenberger, conseiller national GE, membre, CIP, 079 254 16 59
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