Les Verts condamnent la levée de l’immunité de certains parlementaires en Turquie
Les Verts condamnent avec la plus grande vigueur la levée de l’immunité de certains parlementaires en Turquie. Ce procédé invraisemblable est une atteinte inacceptable aux droits fondamentaux, à la liberté d’expression et à la protection des élus, qui se trouvent maintenant menacés de représailles politiques sous un prétexte pénal. Les Verts voient leurs craintes confirmées par le tableau qu’a dressé le co-président du HDP, Selahettin Demirtas, de la situation en Turquie le 2 juin à Berne.
Début mai, le Parlement turc a levé l’immunité de 136 députés, même s’il était clair que cette décision visait surtout les 50 députés pro-kurdes HDP (Parti démocratique du peuple). Les 59 députées et députés du HDP au Parlement turc s’engagent en faveur d’une société démocratique et représentent aussi bien les Kurdes, que la gauche ou le mouvement écologique, en passant par les minorités ethniques et les personnes LGBT. En signant la modification constitutionnelle, le président Erdogan a fait entrer en vigueur hier la levée de leur immunité. Les députés concernés sont menacés d’inculpation et d’emprisonnement en raison de déclarations passées ou présentes.
Ce procédé invraisemblable est une atteinte inacceptable aux droits fondamentaux, à la liberté d’expression et à la protection de représentantes et représentants démocratiquement élus. Les Verts condamnent avec la plus grande vigueur la levée de l’immunité de ces parlementaires turcs. Depuis sa rencontre avec le co-président du HDP, Selahettin Demirtas, le 2 juin, la Direction des Verts se dit très préoccupée de la sécurité des députés HDP concernés. Demirtas était l’invité du groupe parlementaire des Amis du peuple kurde. Il est venu dresser un tableau de la situation actuelle en Turquie, et notamment dans les provinces kurdes.
Les Verts invitent le gouvernement turc à restaurer l’immunité des parlementaires démocratiquement élus et à respecter les droits fondamentaux ainsi que la liberté d’expression et de presse. Le Conseil fédéral doit entreprendre tout ce qui est en son pouvoir afin d’améliorer la situation des droits de l’homme en Turquie. Il s’agit notamment de suspendre le « partenariat stratégique » avec la Turquie et de faire pression afin que le processus de paix soit réactivé.