Suite au putsch militaire manqué, la Turquie vit à l’heure d’un putsch gouvernemental contre la démocratie et la liberté d’expression. Les Verts condamnent avec la plus grande fermeté la récente arrestation de 11 parlementaires du HDP (Halkların Demokratik Partisi, parti démocratique des peuples) et requièrent leur libération immédiate. Parmi eux, les chefs du parti, Selahattin Demirtas et Figen Yüksekdag. Ils font partie des nombreux élus HDP au Parlement turc, dont l’immunité a été levée en mai dernier. Cet été, Demirtas a expliqué à un groupe de parlementaires suisses comment le HDP vise à transformer pacifiquement la Turquie et comment il s’engage en faveur de la démocratie, en suivant l’exemple de la Suisse. Une démocratie qui respecte les minorités linguistiques et culturelles et qui accepte les droits humains et la liberté d’expression comme fondement démocratique.

Au cours des dernières semaines, le gouvernement turc a en outre arrêté des maires ou syndics élus, également membres du HDP. De plus, il a procédé à des arrestations massives contre des journalistes, notamment ceux des quotidiens critiques « Özgür Gündem » et « Cumhuriyet » ces derniers jours.

A l’instar de la levée de l’immunité de parlementaires élus, ces arrestations violent de manière totalement inacceptable les droits fondamentaux, la liberté d’expression et la protection des représentant e s élus par la population. Les Verts suisses craignent que l’arbitraire du gouvernement Erdogan n’entraîne une vague de violence en Turquie, plonge le pays dans le chaos et le prive de perspectives.

Nous demandons au Conseil fédéral de condamner – fermement et sans délai – l’arrestation de politiciennes et politiciens pro-kurdes élus et de s’engager pour qu’ils soient libérés.