Philipp Hildebrand l’a lui-même déclaré lors de sa conférence de presse aujourd’hui : le plus grand bien de la BNS est sa crédibilité. Du fait que la sienne propre est mise en doute, sa démission en est la conséquence logique, afin de protéger la BNS. Les Verts regrettent que la BNS perde son président, lequel s’est en effet engagé avec ténacité pour une réglementation plus sévère des banques, en particulier pour un capital propre plus élevé.

Eu égard à la crise financière, les Verts demandent au Conseil fédéral de mettre en place comme successeur de Hildebrand une personne qui poursuive, voire renforce cette orientation. La question se pose en outre si la BNS peut à nouveau être complètement opérationnelle avec Hansueli Raggenbass comme président du conseil de banque.

Par ailleurs, le règlement de la Banque nationale doit être rendu plus sévère, de manière à ce qu’à l’avenir de tels cas soient exclus. Les opérations à titre personnel doivent être défendues aux dirigeants de la BNS ainsi qu’à leur entourage. Ces durcissements doivent être ancrés dans la loi sur la Banque nationale.

La manière dont les documents bancaires ont pu être rendus publics doit être totalement clarifiée – en particulier le rôle joué par l’UDC. Il faut examiner si l’UDC a elle-même violé le secret bancaire, qu’elle considère pourtant comme un bien sacré.