Dans le cas Hildebrand, la BNS et le Conseil fédéral ont failli en matière de politique d’information. Le dommage politique est bien réel. Les Verts demandent la transparence. L’objectif doit être de préserver la crédibilité de la Banque nationale, afin qu’elle puisse à nouveau être opérationnelle en matière de politique monétaire.

Les Verts réclament en outre un nouveau règlement interne à la BNS, qui n’autorise les transactions de devises par les membres de la direction générale élargie que dans des cas exceptionnels comme des besoins relatifs à des voyages. Le Conseil de banque doit examiner le règlement actuel et entreprendre les adaptations nécessaires afin d’empêcher l’utilisation abusive d’informations. L’entourage proche des membres de la direction générale élargie devrait également être concerné par ce règlement.

Suites juridiques
Les données bancaires privées de M. Philippe Hildebrand ont été rendues publiques via divers canaux. Les Verts réclament la transparence également pour cet aspect ainsi qu’une suite juridique, au cas où il y aurait eu violation du droit actuel. Le montant payé pour obtenir ces données devrait notamment être clarifié.

Des transactions pour l’équivalent d’un salaire annuel
L’affaire Hildebrand n’est pas un cas scandaleux isolé mais bien l’expression d’un système financier porteur d’injustice. C’est une insulte à la grande majorité de la population que quelques personnes privilégiées puissent gagner 60’000 francs par une simple transaction sur le marché des devises.

Hildebrand mais aussi Blocher font partie aujourd’hui des grands profiteurs des marchés financiers déréglementés. Le secteur financier doit de ce fait subir d’urgence des réformes. Les Verts ont élaboré dans leur papier de position pour des marchés financiers au service de l’économie verte un large catalogue de revendications dans ce sens : taxes sur les transactions financières, régulation des banques et une banque nationale qui soit au service de ces objectifs politiques.