Réuni-e-s samedi en assemblée à Renens, les délégué-e-s des VERT-E-S suisses ont très largement plébiscité Lisa Mazzone comme nouvelle présidente du parti. Après un engagement de longue date aux niveaux communal et cantonal, et huit années passées au Parlement fédéral, la Genevoise de 36 ans a souhaité mettre son énergie à la tête du parti. Suite à sa brillante élection, Lisa Mazzone s’est adressée aux délégué-e-s des VERT-E-S : « Dans ce nouveau rôle, je souhaite rassembler toutes celles et ceux qui s’engagent pour une véritable protection du climat et une société plus solidaire. » La nouvelle présidente entend resserrer les liens avec les cantons et les régions, se rendre sur le terrain et rassembler les nombreuses forces pour le changement : au sein de la société civile, la culture, la science, l’économie. « Les VERT-E-S ont un rôle charnière à jouer. Face au repli, aux populismes, à la folie des énergies fossiles, nous sommes l’alternative. Ensemble, nous forgeons un espoir pour donner soif d’avenir, à toutes les générations, partout en Suisse », a-t-elle martelé.  

Merci Balthasar!
Avant cette élection, les VERT-E-S ont pris congé, avec émotion, de Balthasar Glättli. Aline Trede, cheffe du groupe parlementaire, n’a pas tari d’éloges : « Balthasar a toujours dirigé le parti avec un calme olympien, même dans les moments les plus difficiles. Il a su garder le cap, tout en positionnant mieux le parti au niveau stratégique et en continuant à le numériser. » Balthasar Glättli, élu en 2020 à la tête du parti, s’est engagé pour plus de solidarité, pour une démocratie forte, contre le populisme de droite et, enfin, pour une transition écologique socialement juste. Il a su garder le cap à travers les nombreuses crises – Covid, la guerre en Ukraine et à Gaza, la chute de Credit Suisse – qui ont jalonné sa présidence et qui ont exigé des prises de position rapides et claires. Les VERT-E-S le remercient chaleureusement pour son engagement de chaque instant et se réjouissent qu’il continue à défendre les valeurs écologistes au Conseil national. 

Lors de cette assemblée, Marionna Schlatter (conseillère nationale ZH), Samantha Bourgoin (députée et co-coordinatrice Verdi del Ticino) et Michael Töngi (conseiller national LU) ont été élu-e-s à la vice-présidence du parti. Ils et elles rejoignent à ce poste Nicolas Walder (conseiller national GE), Sibel Arslan (conseillère nationale BS) et Margot Chauderna (co-présidente des Jeunes Vert-e-x-s) qui ont toutes et tous été réélu-e-s pour un mandat de deux ans. 

Large soutien à l’initiative biodiversité 
Samedi, les délégué-e-s se sont également prononcé-e-s sur plusieurs objets de votation. Ils et elles ont clairement recommandé le Oui à l’initiative biodiversité, sur laquelle nous voterons vraisemblablement le 22 septembre. Cette initiative entend permettre à la Suisse de consacrer davantage d’espaces et de moyens financiers à la diversité des espèces et aux milieux naturels. « Préserver notre environnement est indispensable pour assurer nos ressources vitales, protéger notre santé ainsi que le climat », a plaidé Céline Vara, conseillère aux États NE. 

Pour un système de santé social  
Finalement, les délégué-e-s ont dit Oui à l’unanimité à l’initiative « Maximum 10% du revenu pour les primes d’assurance-maladie », et recommandent le Non à l’initiative « Pour des primes plus basses. Frein aux coûts dans le système de santé », sur lesquelles nous voterons le 9 juin. Léonore Porchet, conseillère nationale VD a souligné que l’initiative Maximum 10% « soulagera les ménages, apportera des réponses aux inégalités en matière de frais de santé et uniformisera les pratiques cantonales qui en ont bien besoin. » La seconde initiative a été rejetée car « elle n’apporte pas de réelle réponse à la hausse des coûts de la santé et fait peser le risque d’une médecine à deux vitesses sur la population », a détaillé Léonore Porchet. Et de rappeler que les VERT-E-S s’engagent avec force en faveur d’un système de santé plus social, qui indexerait le montant des primes au revenu.  

Les VERT-E-S rejettent clairement l’initiative « Pour la liberté et l’intégrité physique » qui menace l’État de droit. A noter que les VERT-E-S ont déjà validé le Oui à la loi sur les énergies renouvelables lors de l’assemblée de janvier. 

D’autre part, les délégué-e-s ont accepté unanimement de lancer une initiative pour une place financière durable, au sein d’une large alliance. Cette initiative vise à imposer à la place financière de fixer et tenir des objectifs climatiques et de protéger la nature, ainsi qu’à ne plus investir dans les gisements fossiles. Et de contribuer enfin au tournant énergétique et au respect de l’Accord de Paris sur le climat.