Les accords sur les investissements sont importants pour la Suisse. Mais nous ne voulons pas de transactions avec les pays qui piétinent les droits humains.
Denis de la Reussille, conseiller national NE

Sans qu’il n’y ait ni urgence ni besoin, le Conseil fédéral veut négocier avec le Bahreïn un accord sur la protection des investissements. En 2011, les négociations avaient été interrompues alors que le gouvernement du Bahreïn avait violemment réprimé, avec l’aide de troupes saoudiennes, les manifestations de l’opposition pour plus de démocratie.

Cette année, le Bahreïn a prié la Suisse de reprendre les négociations. Le Conseil fédéral a donné suite à la demande bien que la situation intérieure de la petite monarchie arabe ne se soit pas améliorée depuis 2011 et que les entreprises suisses se débrouillent depuis des décennies sans accord avec le Bahreïn sur la protection des investissements.

La Commission de politique extérieure du Conseil national a majoritairement avalisé la reprise des négociations et a ignoré les arguments en matière de droits humains que la minorité avait soulevés contre cet accord.

Le Parti écologiste suisse estime scandaleuse cette complaisance envers un régime répressif. Il attend du Conseil fédéral qu‘il intervienne auprès du gouvernement du Bahreïn, en parallèle des négociations, pour la libération de Nabeel Rajab, le président du Bahrain Center for Human Rights et qu’il soutienne ainsi énergiquement les efforts dans ce sens des Etats-Unis, de l’UE et de nombreux Etats européens.