Plus de routes conduisent à plus de trafic – au détriment du climat. La biodiversité souffre aussi de la bétonisation. C’est pourquoi les VERT-E-S refusent le projet de développement routier du Conseil fédéral.
Isabelle Pasquier-Eichenberger, conseillère nationale GE, membre CTT

Les VERT-E-S rejettent l’intégralité du projet de développement routier présenté aujourd’hui par le Conseil fédéral. Nous envisageons, en outre, de soutenir le référendum annoncé par actif-trafiC et l’ATE.

La Suisse n’a pas atteint son objectif climatique de 2020, principalement à cause du trafic. Alors que les émissions ont nettement baissé dans le parc immobilier, elles restent pratiquement constantes dans les transports.

Les plans du Conseil fédéral semblent donc à côté de la plaque, car de nouvelles routes engendrent plus de trafic, avec des véhicules de plus en plus gros et lourds. Il faut par conséquent investir dans une infrastructure, ménageant le climat, qui promeuve tant les transports publics, peu encombrants, que la mobilité cycliste et piétonne, bonne à la fois pour l’environnement et la santé. Comme la résolution « De la place ! » des VERT-E-S le propose. De même, le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) recommande, dans son sixième rapport intermédiaire, d’intégrer les infrastructures dans la politique climatique.

En outre, les routes déchirent les habitats naturels et contribuent, ainsi, au recul de la biodiversité, qui est déjà considérablement sous pression en Suisse.

C’est pourquoi les VERT-E-S exigent du Conseil fédéral qu’il adapte sa stratégie des transports à la situation actuelle et l’aligne sur les objectifs climatiques et environnementaux.