Obtenir des rentes dignes pour toutes et tous doit être l’objectif visé par toute réforme de la prévoyance vieillesse. Le projet soutenu par la majorité n’y arrive clairement pas. Le Parlement doit absolument améliorer ce projet s’il veut que cette réforme des retraites trouve une majorité au sein de la population.
Léonore Porchet, conseillère nationale VD

La proposition actuelle de réforme de la LPP, soutenue par la majorité du Parlement, se décrit en deux mots : démantèlement coûteux. Ce projet de réforme conduit à des réductions de rentes allant jusqu’à 200 francs par mois. Et ce, alors que les partis bourgeois avaient promis aux femmes une augmentation des rentes du 2e pilier en échange de l’augmentation de l’âge de la retraite à 65 ans. La majorité du Parlement ne veut manifestement pas tenir cette promesse.

Au lieu d’améliorer les retraites, de nombreuses femmes devront payer plus avec cette réforme et recevoir une pension plus faible. Une injustice crasse puisque les femmes touchent déjà, en moyenne, une rente du 2e pilier deux fois plus basse que celle des hommes. Le Parlement manque le coche s’il rejette le compromis proposé par les partenaires sociaux – qui bénéficie d’un large soutien – et s’il renonce à prendre des mesures efficaces contre la pauvreté des personnes âgées, comme par exemple l’introduction d’un supplément de rente (issu d’un fonds de solidarité) ou de bonifications pour l’éducation et la garde des enfants.

Pour les VERT-E-S, la session de printemps constitue la dernière chance d’élaborer une réforme des retraites équilibrée et susceptible de recueillir une majorité de voix. Le Parlement doit la saisir s’il veut éviter de faire couler l’ensemble du projet.