Travail des enfants, pollution, violation des droits humains : les entreprises ayant leur siège en Suisse doivent enfin rendre compte de leurs activités à l’étranger. Pour les Verts, une chose est claire : le contre-projet indirect à l’initiative « multinationales responsables », débattu à l’occasion de la révision sur la SA, doit devenir réalité. Si la majorité parlementaire bourgeoise devait le refuser ou le vider de sa substance, les Verts mettront tout leur poids dans la campagne de votation en faveur de cette initiative. Cette dernière jouit déjà d’un large soutien au sein de la société civile : plus d’une centaine d’organisations ainsi que 77% de la population, selon un premier sondage.

Transparence dans le négoce des matières premières : mesures nettement insuffisantes
En revanche en matière de transparence des flux financiers dans le secteur des matières premières, la révision est totalement insuffisante, car elle n’oblige qu’une infime partie des entreprises de négoce de matières premières à présenter leurs chiffres au gouvernement des pays d’extraction. Plus précisément : seules les entreprises extractrices sont concernées, mais pas celles qui en font commerce. C’est absolument inacceptable pour les Verts : en tant que plaque tournante de ce marché, la Suisse doit mettre justement ces entreprises face à leurs responsabilités afin de réduire la corruption et en finir avec la malédiction de ce secteur.

Davantage de courage en matière de représentation féminine
L’actuelle révision du droit de la société anonyme est une chance exceptionnelle de faire enfin avancer l’égalité, un thème cher aux Verts. Mais ce n’est possible que si on relève les minimas pour les conseils d’administration et les directions et les rend plus contraignantes… parce qu’il faut en finir avec les mesurettes.