Le résultat serré de l’initiative contre le commerce de guerre des Jeunes Vert-e-s et le succès d’étape de l’initiative « multinationales responsables » démontrent qu’une grande partie des votantes et votants souhaite des multinationales et une place financière responsables. Les VERT-E-S continueront à mettre tout en œuvre pour que le respect des droits humains et de l’environnement à l’étranger soit amélioré et que la place financière suisse investisse enfin de manière durable. Et ils invitent le Conseil fédéral à respecter, lors des futures campagnes de votation, le principe d’une information objective et à ne pas argumenter à l’aide de contre-vérités comme cela a été le cas dans cette campagne.

Pour les VERT-E-S, le succès d’étape de l’initiative « multinationales responsables » et le résultat serré de l’initiative contre le commerce de guerre lancent un signal positif : une grande partie des votantes et votants n’est pas d’accord que son argent serve à financer le commerce de guerre. Les VERT-E-S continueront à s’engager sans concession pour un commerce global respectueux des droits humains et de l’environnement ainsi qu’à tout mettre en œuvre pour que la place financière suisse – une des plus grandes au monde – assume ses responsabilités et que les investissements durables deviennent la norme. Il faut enfin cesser d’investir dans la guerre et des domaines nuisibles au climat et à l’environnement. En adoptant le postulat 20.3012, le Conseil national a repris dès octobre une préoccupation importante des VERT-E-S à cet égard : le Conseil fédéral devrait montrer comment la Banque nationale peut soutenir la Confédération dans la réalisation de ses objectifs de durabilité. Outre les risques climatiques, la consolidation de la paix doit bien entendu également être incluse dans ce contexte.

Le OUI des votantes et des votants à l’initiative « multinationales responsables » signifie que le contre-projet ne saurait clore le sujet, car les mesures qu’il prévoit sont non contraignantes et risquent de n’avoir que peu d’effet. Par ailleurs, l’évolution en Europe montre que la Suisse sera tôt ou tard obligée de légiférer pour que ses entreprises respectent des normes environnementales et les droits humains à l’étranger, si elle ne veut pas se retrouver à nouveau sur une liste noire. Les VERT-E-S regrettent d’autant plus que l’initiative ait été rejetée par les cantons. Ils vont suivre l’évolution internationale de près et continuer à demander que les multinationales soient obligées de prendre leurs responsabilités et qu’elles puissent être sanctionnées en cas de violation des droits humains ou non-respect des normes environnementales à l’étranger. La Suisse a besoin d’une législation forte sur la chaîne d’approvisionnement, comme cela est actuellement discuté dans plusieurs pays européens et dans l’Union européenne. En outre, les VERT-E-S prônent une loi commerciale qui renforce les droits humains et les standards environnementaux internationaux.