Quatre départs en l’espace de trois ans, notamment le double départ de Hans-Rudolf Merz et de Moritz Leuenberger juste un an avant les élections fédérales, s’avéraient déjà problématiques. Le signal a ainsi été donné qu’il n’est pas fait cas du vœu de la population quant à la force future des partis. La même remarque vaut pour la grande rocade qui a eu lieu aujourd’hui. Elle ne garantit pas la stabilité du paysage politique et ne se justifie pas sur le fond.

Les Verts sont particulièrement préoccupés par la reprise du Département fédéral de l’environnement, des transports, de l’énergie et de la communication (DETEC) par Doris Leuthard, actuelle ministre de l’économie et championne de l’énergie nucléaire. Ils espèrent que Madame Leuthard reconnaîtra que les préoccupations écologiques doivent être prioritaires aujourd’hui et réfléchira à ses rapports peu critiques avec les grands groupes énergétiques. Les Verts attendent d’elle une ouverture au dialogue à ce sujet.

Le Parti écologiste s’étonne également du fait que Simonetta Sommaruga doive reprendre les rênes du Département fédéral de justice et police (DFJP) alors qu’elle n’est pas juriste. Et dans ces circonstances, il est également singulier que Madame Eveline Widmer-Schlumpf, dont le siège vacille déjà, reprenne encore un nouveau département une année avant les élections, même si on peut le comprendre quant au fond.

Les Verts attirent une fois de plus l’attention sur leur motion (10.3135), laquelle n’entendait autoriser qu’à titre exceptionnel des départs du Conseil fédéral en cours de législature. Cet objet a été accepté par le Conseil des Etats mais malheureusement rejeté par la CIP-N.