La majorité bourgeoise de la commission de la sécurité sociale du National maintient les bénéficiaires des PC dans la précarité. Ne pas adapter les montants des loyers est une décision irresponsable.
Christine Häsler, conseillère nationale BE

Les montants maximaux pris en compte au titre du loyer dans le calcul des prestations complémentaires à l’AVS et à l’AI sont inchangés depuis 2001, alors que les loyers ont augmenté de 20%. La commission de la sécurité sociale et de la santé du National (CSSS-N) a aujourd’hui décidé de reporter à nouveau cette adaptation pourtant nécessaire.

De nombreux bénéficiaires des PC ne trouvent pas de logements à loyer abordable. Une part importante de leurs prestations est donc consacrée à leur loyer alors qu’elles devraient couvrir leurs besoins vitaux. Ceci a un impact indéniable sur leur qualité de vie et maintient ces hommes et ces femmes dans l’isolement social.

Il y a deux ans déjà, le Conseil fédéral a présenté un message dans lequel il proposait cette augmentation tant attendue. Il tenait notamment compte des différences ville-campagne, ainsi que du besoin d’espace supplémentaire des familles. Dans un premier temps, la CSSS-N avait déjà décidé de reporter cette proposition à fin 2016. Et aujourd’hui sa majorité bourgeoise l’a à nouveau reporté aux calendes grecques en décidant que cette adaptation devra être discutée dans le cadre de la réforme globale sur les prestations complémentaires.

Les Verts souhaitent que chacun-e puisse vivre de manière autonome le plus longtemps possible – choix synonyme d’indépendance et de qualité de vie, tout en étant pertinent d’un point de vue économique. AvenirSuisse a récemment publié une étude, «De nouvelles mesures pour les soins aux personnes âgées», dans laquelle il met l’accent sur l’importance des types de logement et des logements protégés. Ces conclusions n’ont pas été entendues par la CSSS-N.