Les VERT-E-S regrettent que la commission renonce à abolir les visas dorés. Comment justifier que des oligarques ultrariches ou toute personne profitant des forfaits fiscaux puissent s’acheter un droit de séjour ?
Delphine Klopfenstein Broggini, conseillère nationale GE

En disant Non, la commission a raté l’occasion de remédier à cette faille que la loi sur les étrangers offre volontairement aux ultrariches. Tandis que les personnes nanties de nationalité étrangère – qu’elles viennent de Russie, de Chine ou d’Arabie saoudite – peuvent obtenir des cantons un forfait fiscal bradé sur mesure, titre de séjour compris, les autres personnes issues d’État-tiers doivent remplir des exigences très strictes pour acquérir le droit de séjourner en Suisse. Quelle injustice !

Or, les visas dorés sont critiqués au-delà de nos frontières : le 9 mars, le Parlement de l’UE a invité, à une large majorité, la Commission européenne à limiter drastiquement l’octroi de visas dorés (résolution 2021/2026(INL)) et demander aux autres pays de l’imiter. Les VERT-E-S requièrent que la Suisse cesse enfin d’octroyer des visas dorés.