Alors que tous les regards sont braqués vers Davos, la Suisse et la Chine s’apprêtent à entamer des négociations sur un accord de libre-échange entre les deux pays. Les Verts souhaitent au conseiller fédéral Johann Schneider-Ammann de montrer autant de courage qu’en son temps Ruth Dreifuss : les conditions de travail lamentables qui règnent trop souvent dans les usines chinoises doivent être dénoncées, ainsi que l’usage généralisé de la répression politique par le gouvernement – pour une nouvelle réalité.

Le Conseil fédéral a beau se réjouir de l’ouverture de nouveaux marchés aux entreprises suisses, la situation des droits humains et les conditions de travail n’en restent pas moins désolante en Chine. Les Verts réclament du ministre de l’économie qu’il mette en œuvre une stratégie de négociation prenant en compte ces aspects essentiels, plutôt que le seul profit à court terme.

L’ouverture des marchés à la concurrence mondiale doit obligatoirement s’accompagner d’accords fixant des standards minimaux en matière de droits humains et de conditions de travail. Ce n’est qu’ainsi que la réalité sera non seulement « nouvelle », mais également « bonne » pour tous les habitants de la planète.

Des conditions claires
La délégation suisse doit d’emblée poser des conditions claires. L’accord de libre-échange doit comprendre des clauses contraignantes en ce qui concerne les droits humains.

Les Verts exigent par ailleurs que le déroulement des négociations soit communiqué au public de manière transparente. Les organisations issues de la société civile doivent pouvoir participer de manière active à la politique commerciale bilatérale de la Suisse.