Il faut donner la priorité à la durabilité dans le commerce international
C’est un petit Oui à l’accord de libre-échange avec l’Indonésie qui est sorti des urnes, malgré les moyens investis dans la campagne par les associations économiques. Cela montre que la population accorde une importance de plus en plus grande à la durabilité des accords commerciaux. Il s’agit d’en tenir compte pour les prochains accords, à commencer par celui avec les États de Mercosur.
Les VERT-E-S regrettent l’acceptation de l’accord de libre-échange avec l’Indonésie. Ils ont été le seul parti à l’avoir combattu dès le début. Mais c’est avec satisfaction qu’ils ont pris note du résultat serré et des débats autour de l’accord, car ils témoignent que la population souhaite des relations commerciales renforçant réellement le développement durable. « Grâce à l’initiative pour des aliments équitables et un engagement sans relâche des VERT-E-S dans ce domaine, les relations commerciales durables sont désormais inscrites à l’agenda politique », précise le président des VERT-E-S, Balthasar Glättli.
Interventions Vertes pour une mise en œuvre durable des accords de libre-échange
Le Conseil fédéral et les partisan-e-s de l’accord ont gagné cette votation en prétendant que l’accord favorisait la durabilité. C’est maintenant au Conseil fédéral de tout entreprendre pour que l’accord de libre-échange ne nuise ni à l’environnement ni n’enfreigne les droits humains. Les VERT-E-S ont notamment déposé des interventions pour que la durabilité soit analysée ex-post, afin notamment de passer au crible la mise en œuvre des critères de durabilité pour l’huile de palme.
Par ailleurs, le Conseil fédéral doit se montrer cohérent en donnant la priorité à la protection de l’environnement et des droits humains dans tous les nouveaux accords de libre-échange : une motion Verte demande que le chapitre sur la durabilité des prochains accords, tout comme les autres, soit soumis à l’arbitrage.
Les VERT-E-S suisses mettent tout en œuvre, aux côtés des Verts européens, pour que l’accord avec le Mercosur comporte des dispositions contraignantes et applicables pour protéger la population, le monde animal et l’environnement. Si tel ne devait pas être le cas, les VERT-E-S lanceront un référendum.
Pour une e-ID étatique, sobre en données et décentralisée
Les VERT-E-S notent avec satisfaction que la population a clairement refusé la privatisation de l’e-ID et donc exprimé clairement le souhait de disposer d’une e-ID étatique. Les VERT-E-S sont prêts à rejoindre une alliance interpartis afin d’exiger rapidement une nouvelle loi, qui minimise les risques sécuritaires et donne la priorité à la protection des données : l’e-ID étatique doit être sobre en données, décentralisée et comporter dès le début la possibilité de la signature électronique, ce qui l’ouvrirait à des champs d’application intéressants.
Interdiction de la burqa : les VERT-E-S pour une mise en œuvre cantonale raisonnable
Les VERT-E-S regrettent le Oui à l’interdiction de la burqa. Cette interdiction de se dissimuler le visage exclut les femmes concernées et punit désormais les femmes qui le font sous la contrainte. Les VERT-E-S continuent à s’engager pour résoudre les vrais problèmes de l’égalité – comme la violence envers les femmes. Au lieu de mener une politique-spectacle, il convient de soutenir les approches qui apportent réellement davantage d’égalité et de cohésion, notamment davantage de maisons pour femmes ou de structures d’accueil extrafamilial abordable pour tout le monde. C’est aux cantons d’assurer la mise en œuvre de cette interdiction, les VERT-E-S s’engageront au niveau cantonal pour qu’elle soit raisonnable.