Nouveau fonds routier
Les Verts craignent que le fonds routier proposé par le Conseil fédéral ne provoque une offensive de construction routière. Cela ne favoriserait ni la protection du climat, ni la qualité de vie dans les villes et les agglomérations. Le trafic individuel motorisé doit être transféré le plus possible vers le rail, le bus, le tram et le vélo. Un développement parallèle de la route et du rail est un non-sens économique. Les Verts exigent donc du Conseil fédéral d’une part la priorisation claire de la mobilité respectueuse de l’environnement, d’autre part, la poursuite des projets d’agglomération intégrant les différents modes de transport en accord avec le développement de l’urbanisation.
Actuellement, la construction et l’exploitation des routes nationales sont financées par deux fonds différents: le financement spécial du trafic routier et le fonds d’infrastructure limité dans le temps. En principe, rien n’empêche de simplifier cette situation en créant un fonds d’infrastructure routière illimité dans le temps, parallèlement au fonds d’infrastructure ferroviaire (FIF) prévu.
Ce sont les objectifs de politique des transports qui sont décisifs. S’il s’agit d’assurer l’exploitation et l’entretien du réseau de routes nationales existant et de développer les projets d’agglomération, une clarification des flux financiers est la bienvennue. Toutefois, s’il s’agit de déclencher une nouvelle offensive de construction routière avec ce fonds routier, les Verts refusent avec détermination cette volte-face de la politique des transports. Dans le cadre du tournant énergétique, la politique des transports doit représenter une contribution décisive à l’efficience énergétique et à la protection du climat. Cela n’est possible qu’avec un transfert vers des moyens de transport respectueux de l’environnement.
Quel est l’avenir des programmes d’agglomération ?
La garantie de la réalisation des projets d’agglomération déterminera l’orientation du nouveau fonds routier en matière de politique des transports. Ces projets d’agglomération sont actuellement soutenus par le fonds d’infrastructure limité dans le temps. Ils tiennent compte des différents modes de transport et comprennent aussi des projets de tram, de métro et de mobilité douce.
Les mesures de transports publics et de mobilité douce prévues dans les projets d’agglomération prévoient des investissements à hauteur de 20 milliards de francs. Mais seulement 1,9 milliard de francs est réservé aux projets d’agglomération dans le fonds d’infrastructure qui arrivera à échéance en 2027. Ainsi, les moyens manquent pour résoudre les problèmes urgents de trafic dans les agglomérations à forte densité urbaine et pour coordonner le développement des transports et de l’urbanisation. Les Verts attendent du Conseil fédéral qu’il présente avec le projet de nouveau fonds routier une solution de financement pour la poursuite des projets d’agglomération.