Les seniors au chômage ont besoin d’un soutien particulier pour ne pas tomber dans la précarité. Le compromis en faveur de la rente-pont contribue à la sécurité sociale: il élargit le groupe des bénéficiaires et améliore la situation des femmes.
Léonore Porchet, conseillère nationale VD, membre CSSS

Le Conseil national débat aujourd’hui de l’instauration d’une prestation transitoire pour les seniors au chômage. Les VERT-E-S approuvent les améliorations qu’apporte le compromis proposé par la Commission de la sécurité sociale et de la santé publique du Conseil national. Comparée à la proposition inacceptable du Conseil des Etats, celle de la commission du National améliore nettement la situation des seniors au chômage et élargit le groupe des bénéficiaires. Les VERT-E-S se réjouissent en outre que la situation des femmes s’améliore grâce à la prise en compte des bonifications pour tâches éducatives et d’assistance. Malheureusement ce compromis comporte également quelques pilules amères : les prestations sont ainsi inférieures à celles proposées par le Conseil fédéral. De même, la rente-pont ne pourra pas débuter à 57 ans.

Cette contribution à la sécurité sociale des seniors au chômage est un pas important, car les statistiques le montrent : si l’on perd son travail à plus de 50 ans, on rencontre souvent des difficultés à retrouver un poste. Ces difficultés ont des conséquences lourdes : dilapidation de l’épargne, retraites précaires, recours aux prestations complémentaires, risques pour la santé.

Les VERT-E-S s’engagent depuis des années afin de remédier à cette situation et pour que les seniors aient de meilleures chances sur le marché du travail.