Les coûts externes non couverts liés à l’environnement et aux accidents représentent sept à huit milliards de francs pour le transport routier et seulement un demi milliard de francs pour les transports ferroviaires. Pourtant, les prix du billet de train ne cessent d’augmenter, rendant les transports publics toujours moins attrayants pour les voyageurs soucieux de leur budget.

Le moyens financiers sont insuffisants
Pour les Verts, la politique de financement des infrastructures ferroviaires doit impérativement prendre en compte l’ensemble du secteur de la mobilité et commencer par exiger des automobilistes qu’ils passent à la caisse. C’est ce que veut l’initiative pour les transports publics : un montant plus important des recettes des taxes routières doit être affecté au développement des chemins de fer. Le prix du billet pourra ainsi rester abordable, encourageant les conducteurs à laisser leur véhicule au garage.

Le renforcement des capacités des transports publics permettra d’absorber le surcroît d’usagers. Or, les 3,5 milliards de francs proposés pour les aménagements de la première tranche ne suffisent pas. La deuxième tranche doit être mise en route immédiatement et l’enveloppe de 20 milliards de francs pour les investissements pour Rail 2030 représente le minimum pour assurer le transfert du trafic.

Les Verts demandent par ailleurs que les pendulaires ne soient autorisés à déduire leurs frais de transport de leur revenu imposable que lorsqu’ils se déplacent en transports publics. Il faut renoncer à ponctionner davantage le budget des cantons. Le secteur des transports doit se financer lui-même. Les recettes provenant de l’augmentation du prix de la vignette autoroutière doivent bénéficier intégralement aux transports publics.

Le peuple aura le dernier mot
Même si son contre-projet est carencé sur des points essentiels, le Conseil fédéral reconnaît la nécessité de clarifier quels sont les moyens à disposition pour financer le réseau ferroviaire de demain. L’initiative pour les transports publics a posé cette question en 2008 déjà et la réponse qu’elle propose a été paraphée par 140’000 citoyens et citoyennes. Cette proposition reste plus que jamais d’actualité. Le débat politique ne fait que commencer. Les Verts y défendront avec vigueur le développement durable des infrastructures de transport, pour éviter un accroissement anarchique du trafic individuel motorisé.