« La situation s’aggrave jour après jour et nous devons prendre conscience de l’ampleur comme de la durée de la récession qui s’annonce. Il est de la responsabilité des collectivités publiques de tout mettre en œuvre pour atténuer ses conséquences sur la place économique et la population. Attendre trois mois jusqu’à la prochaine session ordinaire du Parlement représente un délai beaucoup trop long, eu égard à l’évolution rapide de la tendance », relève la présidente du Groupe socialiste des Chambres fédérales Ursula Wyss. « Ce n’est qu’en prenant au plus vite des mesures appropriées comme le renforcement du pouvoir d’achat ou les investissements écologiques que nous pourrons sauver des dizaines de milliers de places de travail dans notre pays.»

Et Luc Recordon, conseiller aux Etats et vice-président du Groupe des Verts de renchérir: « sans action déterminée, la crise pourrait durer plus longtemps que prévu. Un programme conjoncturel ne sera efficace que s’il est rapidement mis en œuvre et se monte au moins à plusieurs milliards de francs. »

Les turbulences que connaît l’économie depuis des mois ont bien montré les conséquences d’une attitude attentiste: la session extraordinaire sur la crise des marchés financiers a été reportée de l’automne à l’hiver et – quelques jours plus tard – la situation s’est tellement dégradée que le Conseil fédéral a dû user du droit d’urgence pour sauver l’UBS à grands coups de milliards de francs. Une expérience symptomatique du décalage entre l’évolution de l’économie et l’agenda ordinaire du Parlement; la gravité de la conjoncture exige une convocation extraordinaire.

Pour mémoire, une telle session peut être exigée par un quart d’une des Chambres fédérales. Les 63 signatures issues des rangs du PS et des Verts atteignent le quorum nécessaire.